samedi 1 octobre 2011

Vol de nuit

28 10 2010
La semaine dernière, Maitre Fred me téléphone pour m’informer de ses disponibilités. Je lui dis que je suis booké tout le temps, et que je ne pourrais pas voler avec lui. A ce moment, un des rares neurones qui me reste s’allume et l’éclair de lucidité jaillit «si tu as une place en sac de sable pour un VFR de nuit, je suis preneur… ». Fred me répond qu’il va voir, cela dépendant des dispos des uns et des autres..
Lundi, le téléphone sonne. Fred me dit : « un vol en TDP mercredi soir, tu es d’accord ? ». Je saute sur l’occasion et confirme ma présence mercredi soir, sur le terrain à 19h30.
Hier soir…, mercredi….., 19h30….., je suis prêt……, avec mon casque a la main et mon APNDM (Appareil Photo Numérique De Merde).
Florent ayant des tours de pistes avec instructeur à faire, je profite de cette occasion. Après la prévol habituelle, nous nous installons et attendons le feu vert de la tour. Feu vert qui ne viendra que 20 minutes plus tard, car il y a déjà 4 avions en TDP…Puis l’autorisation arrive, nous roulons vers le point d’arrêt de la 25 gauche, les essais, le décollage, et nous voila partis…
La première mise de gaz sur ET en tant que passager dans la nuit est intéressante. Le tableau de bord est illuminé d’une clarté relative et l’avion roule dans le noir, seulement guidé par les balises lumineuses sur le coté de la piste. Il est vrai que voler la nuit est une expérience « bizarre ». Même si je connais relativement bien le terrain, le voir la nuit est un peu déconcertant…Les repères communs n’existent plus,  la nuit vous enveloppe de sa noirceur automnale et les lumières au sol vous permettent de savoir ou est Meaux, Paris, mais je me surprends a chercher la piste…..
Franchement, je voyais cela plus «lumineux », il y a une balise tous les 50 mètres environ, et l’on voit bien la forme de la piste qu’a partir de 500 pieds…mais bon, le fond du terrain étant sombre, on arrive a la repérer sans trop de difficulté. Toutefois, il y a a proximité une route un tout petit peu plus lumineuse, qui pourrait laisser croire qu’il s agit de la piste a un pilote ne connaissant pas le terrain. Un examen plus attentif lui montrera alors qu’il n’y a qu’une seule rangée de lampes, alors que la piste est délimitée des deux cotés.
Pour ce qui est de premier atterrissage, il est vrai que c’est relativement impressionnant, surtout en 25 et sa descente « rapide » du fait de la courte distance pour la finale. Florent a maitrisé l’exercice sans difficulté, et le 2eme TDP fut agrémenté d’un atterrissage sans phare (la, c’est balaise, parce que l’on ne voit RIEN…..donc tout au vario, en écarquillant les yeux, en regardant par les cotés, ….et ce fut pleinement réussi !)
Quelques tours de pistes plus tard, avec un peu de pluie pour finir, nous sommes rentrés, on a remisés les avions dans le hangar et surtout avons ramassé les balises de pistes. Imaginez un remake d’une charge de cavalerie, avec pour monture une remorque tractée par une Renault 19 hors d’âge, a se pencher au dehors, tenu par la main gauche, pour attraper les balises au sol…c’est assez sportif, mais nous avons bien ri de cet exercice avec Florent.
Une mention spéciale a nos amis les lapins, fort nombreux a cette heure tardive, courant dans les phares…je comprends mieux pourquoi le terrain est plein de trous…
Un grand merci donc a Maitre Fred et Florent pour cette découverte du VFR de nuit, à Monsieur RIBY pour cette folle escapade sur le terrain et notre « course aux balises ».

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