Nick
Bilton, journaliste américain au New York Times, a discuté avec de
nombreux acteurs du secteur, comme par exemple l’Administration fédérale
de l’aviation (Federal Aviation Administration, FAA), American Airlines
ou Boeing. Chacun donnent des raisons, mais chacunes sont radicalement différentes.
La
FAA admet de son côté que cela n’a rien avoir avec l’obligation d’avoir
l’attention exclusive des passagers durant ces phases délicates, ou la
peur de voir des liseuses voler à travers la cabine en cas de
turbulences. Reste encore le danger des émissions électriques que dégage chaque appareil électrique.
Pour
ce problème particulier, Nick Bilton s’est adressé à un laboratoire de
test indépendant de Californie chargé de mesurer ces émissions pour
vérifier qu’elles correspondent aux réglementations. Ils ont mesuré
celles émises par les Kindle d’Amazon : 30 microvolts, donc 0,00003
volts. Ce qui est négligeable, car la FAA a déterminé qu’un avion peut
voler en toute sécurité si les émissions électriques ne dépassent pas
100 volts par mètre.
Mais si des
douzaines sont utilisés en même temps, à combien arrive-t-on ? C’est
l’argument de la FAA et d’American Airlines. Mais cet argument tient
difficilement. "L’énergie électromagnétique ne s’additionne pas comme ça. Cinq Kindle ne dégageront pas cinq fois ce que dégage une seule liseuse", explique Kevin Bothman, responsable des tests.
Certains
des appareils électroniques sont autorisés par la FAA au décollage et à
l’atterrissage, comme les dictaphones, les appareils auditifs et les
pacemakers. Pourtant, un dictaphone Sony, testé par Nick Bilton, émet
autant qu’un Kindle, et même parfois plus. Il n’y a donc pas de raison objective d’interdire ces appareils, comme l’avoue Dave Carson, un ingénieur de Boeing faisant partie d’une commission destinée à statuer sur le sujet en 2006 : "La seule raison d’être de ces règles est l’immobilisme de la FAA et la paranoïa".
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