lundi 7 mai 2012

Les avions des présidents.

De tous temps, nos dirigeants ont eu besoin de se déplacer...Ce fut a pied, a cheval, en charrette, en carrosse, en bateau, et bien sur en avion...Mais le luxe et les équipements ont faits de ces avions des environnements de travail (mais aussi de détente) particulièrement confortable.  Voici un article de France info à ce sujet : Il faut savoir qu'aujourd'hui plus des deux tiers des pays dans le monde possèdent ou utilisent des avions privatisés pour transporter leur président ou chef d ’Etat.


Aménagement VIP © Boeing
Au lendemain de la dernière guerre, la plupart de ces avions étaient des versions militaires grossièrement aménagées, aujourd’hui ce sont des avions d’affaires tels que les Dassault Falcon, mais aussi - et de plus en plus - des avions de ligne réaménagés. Ceci n’a pas échappé aux constructeurs comme Airbus, qui a créé sa filiale d'aménagement pour VIP. Benoît Defforge,  PDG d'Airbus Corporate Jet Centre nous explique le développement de ce marché que se partagent les clients privés et gouvernementaux.
Plus de 170 avions ont déjà été vendus. Une offre diversifiée va de la gamme des A320 (surface d'environ 90 m²), aux A340 ou A330 (récemment acquis par le gouvernement) de 200 m², jusqu’au A380 qui offre une surface de plus de 400 m² ! Un client, s’est d’ailleurs déjà manifesté pour en faire l’acquisition.
Le prix dépend de la taille de l’avion et du choix de son aménagement, la version de base du plus petit (la gamme des A320) coûte aux environs de 70 millions d’euros, et pour deux fois plus grand, cela coûte trois fois plus cher ! (l’A330 présidentiel a coûté plus de 360 millions d’euros compte tenu des équipements demandés).
L’Airbus 380 pourrait bien devenir le concurrent de l’ "air force one", l’avion présidentiel américain aménagé depuis un Boeing 747. Il est équipé de leurres antimissiles, est blindé pour résister aux radiations atomiques, il peut être ravitaillé en vol ce lui permet de rester dans le ciel autant que nécessaire. Il possède tout le confort (chambre à coucher, salle de bain, salles de conférence….) peut embarquer plus de 2000 repas pour nourrir une cinquantaine de personnes pendant plusieurs semaines, et enfin il dispose de toutes les communications cryptées satellitaires avec plus de 100 lignes de téléphone et d’internet, permettant ainsi au président de continuer à diriger son pays depuis son bureau volant.
Mais ces avions servent aussi l'image des pays concernés. Ainsi nos présidents se déplaçaient en Concorde, non seulement pour le gain de temps, mais aussi comme ambassadeur de la technologie Française.
Les indicatifs des vols présidentiels ont un code : "Air force one" pour le président des Etats-Unis, "Cotam 1" pour le président Français, et même le vol papal est quelquefois surnommé "ShepherdOne" (Berger One) par la presse !
Si les avions présidentiels sont le plus souvent des avions opérationnels et non pas de luxe, comme pour les acquisitions de riches particuliers. Il y a quand même quelques exceptions, comme celui de l’A340 de l’ex-président tunisien Ben Ali, refait à neuf pour un relooking complet, façon VIP, signé Louis Vuitton ! Coût estimé de l'opération: 300 à 360 millions d’euros. Après la révolution, la compagnie Tunisair propriétaire, s’est empressée de revendre l’avion, mais ce n’est pas si facile de trouver un nouveau propriétaire qui ait les mêmes goûts.
Jean Claude Mangou, ancien pilote d’air France, Chef de la subdivision Airbus a eu le privilège de transporter le pape en personne, il nous explique le caractère particulier et les mesures de sécurité qu’engendre le transport d’une telle personnalité.
Il lui est arrivé également de transporter des chefs d’états Africains se rendant à une conférence internationale : une situation qui pourrait changer la donne géopolitique en cas d’accident.
C’est tout le professionnalisme que l’on demande aux pilotes : gérer le stress, ne pas subir la pression due à la présence de grandes personnalités et à l’importance qu’ils accordent d’arriver à bon port. C’est probablement l’un des facteurs aggravants de l’accident qui a coûté la vie du président polonais et d’une partie de son gouvernement il y a deux ans à Smolensk pour un voyage officiel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire