Deux organisateurs de baptêmes et de stages de pilotage en avions à réaction russes à l'aéroport de Nîmes-Garon ont été mis en examen jeudi pour mise en danger de la vie d'autrui, travail dissimulé, abus de confiance et défaut d'autorisation, a-t-on appris de source judiciaire.
Le placement sous contrôle judiciaire de deux hommes, en garde à vue depuis mercredi, ainsi que l'arrêt de l'activité avec immobilisation des appareils, ont été requis par le parquet de Nîmes, a-t-on ajouté.
L'enquête, dite d'initiative, avait été ouverte il y a quelques semaines après la parution de publicités concernant des baptêmes et des stages sur des avions russes, a-t-on encore précisé de même source.
Proposés par une association et une société, dont les deux responsables ont été mis en examen et qui n'avaient pas toutes les autorisations nécessaires, les baptêmes et les stages étaient facturés aux clients entre 600 et 4.500 euros.
Plusieurs éléments ont été mis en lumière par la Brigade de recherche de la gendarmerie des transports chargée de ce dossier, à commencer par la maintenance des appareils, des L39, effectuée par des Russes arrivés en France à l'aide d'un passeport touristique et donc non déclarés, a encore précisé cette source.
De surcroît, cette maintenance est apparue aux yeux des enquêteurs très aléatoire, avec par exemple une réparation effectuée par un des deux mis en cause alors qu'il était guidé par des indications données au téléphone.
La société mise en cause à Nîmes possède deux appareils mais seulement un en état de voler. Elle en disposait d'un troisième mais celui-ci avait été saisi dans le cadre d'une procédure civile.
L'enquête se poursuit. Elle doit notamment permettre de déterminer les conditions dans lesquelles ces avions russes sont vendus en France et s'ils bénéficient de tous les droits pour voler.
Une information judiciaire concernant un dossier similaire a également été ouverte à Bordeaux après un accident, a souligné la source judiciaire.
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