Pour un baptême de l'air à bord d'un avion présidentiel, François Hollande aura connu une petite mésaventure. Selon nos informations, le Falcon 7X a bel et bien été frappé par la foudre, et a fait demi-tour alors qu'il était en route pour Berlin. Un front de cumulonimbus traversait, en effet, l'est de la France. Les risques étaient pourtant quasi nuls : lors de ce type d'incident subi au moins deux fois par an par chaque avion de ligne, les passagers voient un éclair et entendent un claquement plus ou moins fort. Mais les millions de volts de l'électricité statique ne sont pas dangereux pour les passagers, car le fuselage métallique de l'avion forme une cage de Faraday qui les protège. Les équipements radio et de navigation sont parfois atteints, mais doublés, voire triplés, ils ne mettent pas en péril la suite du vol.
Toutefois, l'avion du Président est revenu à sa base par précaution. Un deuxième appareil, un Falcon 900 cette fois, était prêt à décoller. Le président est reparti à 18 heures.
Invisible
Pour éviter la foudre, les avions sont équipés de radars météorologiques qui permettent de voir les formations nuageuses les plus actives et de les contourner. Mais la foudre peut aussi se former dans des zones sèches invisibles au radar.Pour ce premier vol présidentiel à destination de Berlin, François Hollande était à bord d'un Falcon 7X, un triréacteur long courrier, dernier-né de Dassault Aviation. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, deux Falcon 7X ont été commandés et livrés pour remplacer des avions anciens. Comptant moins de vingt sièges, ils sont bien adaptés aux déplacements d'une petite équipe et peuvent effectuer de très longues étapes comme Paris-Tokyo. Pour les voyages présidentiels avec une suite importante, un Airbus A330, basé à Évreux, également géré par l'armée de l'air, permet de transporter jusqu'à soixante invités.
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