lundi 21 mai 2012

Un avion B17...

s'écrase dans un champ en 1943. L'équipage a le temps de sauter en parachute, mais tous ne survivront pas...Voici cette petite histoire d'un avion en temps de guerre, racontée par les témoins de la scène. Merci a Ouest France pour ce rappel de notre histoire.

Le lundi 17 mai 1943, soit il y a exactement 69 ans, vers midi, Roger Canevet, alors âgé de 14 ans, aidait son père, François, aux travaux des champs non loin de Plonévez-du-Faou, en compagnie de Louis Blanchard, âgé de 20 ans, de Landeleau. « Nous nous doutions bien qu'un combat aérien se déroulait non loin de là », se rappelle Roger Canevet, se remémorant le sifflement des balles de mitrailleuses des avions de chasse allemands. « Nous avons vu un énorme bombardier américain perdant de l'altitude, s'écraser dans un champ à Kérampreis, presque à côté de nous ».
Bombardement de la base sous-marine de Lorient
Cet avion, un B 17 de l'US Air force, participait au bombardement de la base sous-marine de Lorient, occupée par les Allemands, lorsqu'il fut touché par un tir de DCA, après qu'il a pu larguer ses bombes sur l'objectif. Distancé par les autres avions de sa formation, il fut pris en chasse par l'aviation allemande qui lui infligeât des dégâts tels que le pilote n'eut d'autre choix que de donner l'ordre aux onze aviateurs américains, d'abandonner l'appareil.
Sept parachutistes sauvés par la Résistance
Deux aviateurs trouvèrent la mort mais neuf purent sauter en parachute. Trois d'entre eux, poussés par le vent, atterrissaient à Châteauneuf-du-Faou non loin de Pontadig, aussitôt capturés par les Allemands. À Kermoal, un autre fut sauvé par Jean Martin, oncle de Roger Canevet, qui était coiffeur place de la Pompe (devenue place de la Résistance). Cet aviateur américain fut caché dans un poulailler à Kersalut, entre Plonévez et Châteauneuf, ou se terraient déjà cinq autres parachutistes attendant de pouvoir rejoindre l'Angleterre.
Cachés dans une cargaison de fagots de bois
Les réfugiés purent rejoindre Port-de-Carhaix en camion, caché dans une cargaison de fagots de bois. Après une escale à Paule, les rescapés, se faisant passer pour des sourds-muets rejoignirent Paris à bord d'un train de la Croix-Rouge. Parvenus à Bordeaux, ils continuèrent leur périple en autocar à destination de Foix, la Principauté d'Andore, Tarascon-sur-Ariège. Puis après avoir été pris en charge par le consulat britannique de Barcelone, traversèrent l'Espagne à destination de Gibraltar, territoire britannique d'où ils parvinrent enfin à gagner l'Angleterre, le 21 août 1943.

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