jeudi 26 juillet 2012

La peinture des avions

Un bel avion, bien propre avec une belle peinture. Outre que cette peinture doit répondre à des normes strictes, son application sur les avions est un travail difficile et qui requiert une certaine maitrise. Cette entreprise toulousaine en a fait sa spécialité. Voici cet article :

Un hangar immaculé. Une odeur de peinture vinaigrée flotte dans l'air. Au milieu, le gros Airbus est en train de sécher. Une teinte virginale qui nécessite une trentaine d'ouvriers, trois couches, et 500 litres de peinture spéciale aéronautique. Ici, une trentaine d'avions viennent recevoir leur première couche de peinture ou se faire faire un petit rafraîchissement, tous les cinq ou six ans, à l'occasion de «la grande visite», la révision générale de l'appareil. Bienvenue dans le hall de peinture L07 de l'entreprise toulousaine STTS. Un hall dernier cri, inauguré en 2010 et pour le moment dédié au traitement des Airbus A 380 et A 350.

Toulouse, capitale de la peinture

«Habituellement, les salles de peinture pour avion s'arrêtent six semaines par an. Nous, nous tournons à plein régime et refusons même des avions. En délais, cette salle est la championne du monde», expliquait Christophe Cador, le président de STTS au préfet de Haute-Garonne, Henri-Michel Comet, en visite dans ses locaux. STTS possède deux salles, non loin de l'aéroport de Blagnac. À Toulouse, il existe une dizaine de ces infrastructures, faisant de la ville, selon Christophe Cador, «la capitale de la peinture aéronautique».
Malgré quelques revers économiques, notamment lors de son implantation à Hambourg, en Allemagne, en 2009, STTS est une entreprise qui a le moral. «Un moral d'acier», selon son patron. Et le conserve, bien que l'un de ses meilleurs clients, Air France, ait décidé de transférer ses grandes visites (les révisions générales des avions) de Toulouse vers Casablanca.
Le chiffre d'affaires de STTS, pour la filière française seulement, est estimé à 70 millions d'euros pour 2012. «Pourtant, je me suis lancé avec 50 000 € en poche, il y a 13 ans», se remémore Christophe Cador. L'entreprise regorge de projets. Elle est en train d'installer une filiale et une salle de peinture en Chine, à Haikou. En partenariat avec la compagnie aérienne d'Etat, Hainan Airlines. Et regarde déjà sur l'installation d'Airbus à Mobile, aux États-Unis. Mais garde aussi des ambitions toutes toulousaines. «Il n'existe pas de diplôme officiel de peintre aéronautique. Nous aimerions créer une formation», développe Christophe Cador qui envisage aussi d'ouvrir deux autres halls de peinture à Blagnac

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