Sauf catastrophe d'ici à la fin du mois, 2012
devrait être la meilleure année de l'histoire du transport aérien en
terme de sécurité. Avec un taux d'accidents de seulement 0,19% -soit un
accident pour 5,3 millions de vols -et 5 accidents ayant entraîné la
perte de l'appareil de janvier à fin novembre (contre 11 en 2011), les
vols en avion n'ont en effet jamais été aussi sûrs. A titre
d'illustration, un voyageur qui prendrait l'avion tous les jours
pourrait ainsi voyager pendant 14.000 ans avant d'avoir un accident. Le
risque est même encore plus faible sur les 243 compagnies membres de
l'IATA, dont le taux d'accident pourrait être, pour la première fois,
égal à zéro cette année.
Seule ombre au
tableau : le taux d'accident a augmenté en Afrique, où il était déjà 4
fois supérieur à celui du reste du monde. Sur les 11 premiers mois de
l'année, il atteint 12,69%, contre 8,08% en 2011. Une situation qui a
valu l'organisation d'une conférence des Etats africains, l'été dernier.
Le principe d'un audit d'ici à 2015 de toutes les compagnies aériennes
africaines y a été décidé, avec pour objectif de ramener le taux
d'accident au niveau mondial actuel d'ici à 5 ans.
Autre
point noir du globe dans ce secteur, les pays de l'ex-URSS ont, en
revanche, vu leur le taux d'accident fortement décroître, de 10,65% en
2011 à 4,29% de janvier à fin novembre 2012. Sur une plus longue
période, les progrès les plus spectaculaires sont à mettre au crédit de
la Chine. Naguère peu recommandable en matière de sécurité aérienne, ce
pays est en passe de signer la meilleure performance mondiale en 2012,
avec un taux de 0,66%, en incluant les appareils de fabrication
soviétiques, habituellement exclus de la statistique globale.
L'Europe,
pour sa part, ne brille pas par ses performances, avec un taux
d'accident de 2,24% depuis janvier, contre 1,68% en 2011. La principale
cause d'accident reste la sortie de piste (19%), suivi par des problèmes
de train d'atterrissage. A noter que les collisions au sol, si elles ne
font généralement pas de victimes, généreraient à elles seules pour 4
milliards de dollars de dégâts par an.
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